Limitez l’achat d’engrais. Arrosez judicieusement, avec parcimonie. Faites vous-même : semis, compost, contenants, greffage, pièges… Nous vous expliquons comment faire des économies dans votre potager !
Gagner de l’argent en cultivant ses légumes, c’est facile à condition de ne pas dépenser davantage pour son potager qu’on ne le ferait en s’approvisionnant au marché ! Pour cela, évitons les gaspillages. Il est facile de réaliser des économies importantes sur les engrais, sur l’eau et même sur les traitements.
1. Nourrir la terre avec bon sens
Apprenez à décrypter les formules mentionnées sur les emballages d’engrais. La variété des présentations nous incite à acheter plusieurs boîtes. Or, on retrouve systématiquement, dosés en proportions différentes :
- l’azote (N) pour la croissance de la verdure,
- le phosphore (P) pour la solidité de la plante
- et la potasse (K) pour une meilleure floraison et/ou fructification.
D’un engrais à l’autre, vous constaterez une grande similitude de composition !
« La meilleure nourriture du sol reste le compost maison. Un tas au fond du jardin, suivi d’un an de patience, suffit pour recycler tontes de gazon, feuilles mortes, litières d’animaux domestiques… Le paillage du sol permet d’éviter deux arrosages sur trois » explique Minutes Maison.
2. Chasse aux gaspillages
L’eau est rare et coûteuse. Apportez-la directement au contact des racines. N’arrosez que ce qui l’exige : oignons ou pommes de terre en train de mûrir gagnent à rester au sec.
Décodez les compositions des engrais. Ceux pour fraisiers, riches en potasse, conviendront parfaitement aux tomates, aubergines, courgettes, melons, ainsi que pour les pommes de terre. Ils favorisent la production de fruits nombreux et concentrés en goût plutôt que la vigueur de la plante.
Bon à savoir : Les engrais dits « universels » au rapport N-P-K équilibré peuvent également être apportés aux salades et autres légumes-feuilles.
3. Du bon compost… sans dépenser
Faites votre compost. Placez-y tous les déchets végétaux, à l’exception de ceux montés à graines, malades ou traités avec un herbicide : les feuilles mortes, les épluchures de fruits et de légumes, sans oublier les cendres de la cheminée. Un apport régulier de compost lors des bêchages dispense de l’utilisation d’engrais chimique.
4. Vive le paillage !
Couvrez le sol d’une couche de 5 à 15 cm de tontes de gazon séchées, de fougères, de paille ou de sciure de bois. Même avec des produits du commerce (paillettes de lin, rafles de maïs), c’est rentable. Vous économiserez au moins un arrosage sur deux et l’emploi de désherbants. Sous ce paillis, la terre reste propre et humide.N’hésitez pas aussi à produire votre purin d’ortie afin de bénéficier de tous ses bienfaits pour vos plantes.
5. Les erreurs à éviter
Arroser un peu chaque soir ne sert à rien. L’eau n’arrive pas au contact des racines et s’évapore en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Arrosez fruits et légumes séparément et à fond, une fois (fraisiers…) à trois fois (salades…) par semaine.
Semer ou planter de trop grandes quantités est un gaspillage : les salades non cueillies monteront à graines rapidement, les pommes de terre oubliées à la cave finiront par germer… Plantez selon vos besoins et les demandes de vos amis.
6. Récupération
Récupérez les contenants. Les barquettes de polystyrène qui enveloppent les produits surgelés (même si on essaye d’en acheter le moins possible !), recouvertes d’un film plastique alimentaire ou d’un carreau cassé, conviennent aux semis tout aussi bien que les mini serres, souvent coûteuses.
Quant aux pots de fromage blanc en faisselle, de format individuel ou familial, ils s’avèrent parfaits pour les semis « en godets », grâce à leur structure ouvragée qui laisse s’écouler l’eau au fond du pot.
7. Arrosez en profondeur
Apportez l’eau avec précision, de préférence à l’arrosoir et au goulot. Cette opération est fastidieuse, mais vous fera gagner du temps par la suite sur le désherbage. Placez au pied des tomates, lors de leur plantation, une bouteille en plastique ou un pot de terre retournés, afin de diriger l’eau vers les racines. C’est aussi une petite réserve d’eau en cas d’absence.
8. Halte aux traitements
Soyez plus rusé que les ravageurs. Piégez les pucerons et les chenilles de piéride en cultivant des capucines. Economisez des traitements contre le mildiou de la pomme de terre en les plantant dès fin mars ou début avril, sous voile de protection, et contre les thrips des pois et des oignons en semant tôt au printemps. Contre le ver de la carotte, semez ce légume en juillet…