Jardin d’ornement : comment faire des économies ?

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La nature est généreuse pour peu que l’on accepte ses bienfaits plutôt que de lutter contre elle. On vous explique comment avoir un magnifique jardin d’ornement à moindre cout !

L’art de la multiplication à moindre cout

Terrain sec et caillouteux, sous-bois pauvre ou riche terre limoneuse, toutes les situations ont leurs plantes d’élection. Si vous voulez éviter des dépenses excessives, accueillez-les en grand nombre. Elles se multiplieront sans vous demander de coûteux amendements chaque année. En outre, « une plante qui se plaît attrape très peu de maladies ou de parasites, à l’inverse d’une espèce inadaptée aux conditions qui lui sont offertes. Une fois bien installée, elle exige aussi beaucoup moins d’arrosages » explique Hervé Michel, paysagiste en Haute-Marne.

Les atouts de la solidarité

Pour varier vos décors fleuris, redécouvrez les traditions d’échange entre voisins ou entre amateurs, lors de bourses aux plantes. Diviser et bouturer les vivaces, c’est très facile avec des plantes en bonne santé. Semez aussi vos propres graines ou des semences du commerce, cela vous reviendra moins cher que d’acheter des godets « prêts à planter ».

Lorsque vous introduisez une espèce inconnue dans votre jardin, effectuez d’abord un test avec un ou trois pieds. Après une année de culture, vous saurez si l’achat d’un plus grand nombre de plants ne risque pas d’être un investissement « jeté aux orties » !

Des plantes adaptées

Bouturez et échangez les plantes qui se plaisent chez vous. Nous possédons tous une ou deux espèces de vivaces qui prolifèrent dans notre jardin. Divisez les souches à l’automne (soleils, pavots…) ou bouturez de jeunes tiges s’il s’agit de plantes qui ont tendance à « faire du bois » (œillet mignardise, lavatère arbustive…).

Offrez-les à vos voisins ou amis en échange de plantes que vous ne possédez pas.

Choisissez des plantes adaptées à votre terrain qui prospéreront sans exiger de soins constants, ni de traitements contre les maladies et parasites. Selon le microclimat, le terrain et l’exposition, le même arbuste peut se développer « comme du chiendent » ou végéter. Chaque jardin a ses plantes favorites. Adoptez ces dernières plutôt que d’insister en cas d’échec.

Conservez les semis naturels

Profitez des cadeaux de Dame Nature. Avant de bêcher les parterres ou de traiter dallages et allées, procédez à une petite inspection. Parmi les mauvaises herbes se trouvent sans doute des pensées ou des primevères issues de semis naturels. Autant de plants gratuits à récupérer pour vos jardinières ou vos massifs.

Certaines fleurs se ressèment partout en très grand nombre : myosotis, capucine, nigelle de Damas, rose trémière, belle-de-nuit, valériane, pavot de Californie, œillet…

Les erreurs à éviter

Les arroseurs oscillants aspergent autant les alentours que les plantes assoiffées. Préférez l’arrosage au goutte-à-goutte ou l’arrosage manuel.

Ne vous obstinez pas à cultiver des rhododendrons en terrain calcaire ou aride : changer la terre sur 80 cm de profondeur, rectifier son acidité grâce à un engrais spécial, arroser régulièrement… à la fin de l’année, chaque fleur obtenue vous aura coûté le prix d’un bouquet chez le fleuriste !

Grands massifs

Redécouvrez le plaisir des semis. Pour de grandes surfaces, l’achat de godets est ruineux par rapport à celui de graines. Semez en avril, sous châssis, les fleurs d’été ; en juillet, à l’ombre, en pleine terre, les fleurs du printemps.

Ne gaspillez pas

Ne gaspillez pas les engrais en achetant de nombreux paquets que vous n’emploierez pas entièrement. Les compositions spéciales « pour jardin » ou « pour légumes », équitablement dosées en azote (N), phosphore (P) et potasse (K), conviennent aussi aux plantes à fleurs de saison. Pour les rosiers, arbustes et bulbes à fleurs, utilisez plutôt les restes de vos engrais « spécial fraisiers » ou « spécial pommes de terre », plus riches en potasse.